Elle nous épuise et nous met à cran.
Depuis hier nous sommes redescendu au niveau de la mer et la thermomètre lui, est nettement remonté !
Mais comme dit souvent Océanie, on s'habitue à tout...
Comme la veille, nous troquons notre tente contre une chambre avec ventilateur et douche froide.
Le lendemain, nous traversons la frontière entre le Guatemala et le Salvador. Nous avons une très mauvaise image de ce dernier pays. Entre pauvreté, narco-trafique et criminalité nous ne savons pas à quoi nous attendre... Bon première deception : nous n'aurons pas de tampon sur notre passeport ! Et deuxieme deception, bah...y en a pas !
Nous sommes accueilli par des encouragements et des sourires. Les regards sont comme d'habitude, plus étonnés que malveillant.
Les enfants, comme au Guatemala nous crient "gringos, gringos!" Mais comment le prendre mal quand nous voyont leurs sourires et leurs grand saluts ! Et cela, malgrés qu'ils vivent dans la misère... Sur la route que nous empreintons nous ne voyons que très peu de maisons en dur. Ils vivent dans des "cabanes" faite de tôle pour la plupart. Sous cette chaleur... Et la pollution (tout types confondus) est monté d'un niveau. Les poubelles sont partout, dans les cours des habitations, les bords de routes, les cours d'eau...
Nous roulons jusqu'à rejoindre enfin l'Océan.
Grâce au tuyaux d'un couple de cyclo rencontré la veille nous avons un chouette endroit pour passer la nuit. Un camping sur la plage. Nous allons pouvoir nous baigner. L'eau est au alentour de 20-25°C. Nous trinquons avec une bière fraiche pour fêter nos 9 mois de voyage!
Le froid hivernal est terminé c'est le moment de profiter des fraicheur du printemp et on en rêve...de fraicheur!
Nos proches nous manques surtout terriblement.
Cette décision est évidente pour nous. Nous la vivons comme la continuité de notre voyage, de notre nouvelle vie.
Nous nous estimons chanceux de pouvoir la vivre comme nous le désirons.
Tout comme il y a quelques mois nous avons tout quitté pour suivre nos envies. Aujourd'hui nous suivons encore ce que nous dicte notre coeur!
Nous roulons la journée du lendemain ensemble, surment la dernière... Quand nous reviendrons dans quelques mois ils seront bien trop loin pour que l'on se recroise. Peut être même déjà à Ushuaia.
Une dernière baignade dans l'Océan et nous quittons la côte.
Nous demandons ensemble l'hospitalité chez les Bomberos de Zacatecaluca.
Nous y retrouvons par hasard Adrian (the crazy green guy), son stroller et son skateboard!
Les journées sont toujours aussi chaudes mais nous supportons mieux la chaleur. La perspective de notre retour rend tout plus supportable. Et les 2 jours passés avec nos amis y sont aussi pour quelque chose.
Le mardi 20 mars nous sommes acceuilli chez José grâce au réseau Warmshowers. Nous avons le plaisir de parler français avec lui. Et nous sommes enchanté d'entendre son accent Québéquois! José à vécu 20 ans à Montréal pendant la guerre civil du Salvador. C'est un homme généreux qui nous raconte l'histoire difficile de son pays.
Nous repartons de chez José jeudi 22 mars après une journée de repos.
Nous avons très peu de kilomètres à faire aujourd'hui. Nous bifurquons donc vers le sud pour faire une dernière trempette dans l'Océan.
Il est 17h quand nous arrivons chez les bomberos de La Uniòn. Notre dernière étape au Salvador.
A partir de là, deux options s'offrent à nous pour rejoindre le Nicaragua. Passer par la route et traverser le Honduras sur 130 km. Ou passer en bateau et traverser le golf Fonseca sur 50 km.
L'idée de nous rendre en bateau vers un autre pays nous semble plus attirant.
Et nous ne le savons pas mais cette décision nous vaudra un souvenir épic !
Dans la vie rien ne se passe jamais comme prevus. Dans ce voyage nous vivons un condensé d'imprevus et nous nous régalons !
Alors que nous pensions faire la traversée en ferry, nous irons jusqu'au Nicaragua en loncha (grande barque a moteur). Nous voulions partir vendredi, nous sommes partis samedi avec 1h45 de retard. Nous pensions faire la traversé directement, nous avons fait une escale sur une île au milieu du golf. Et nous n'avions pas imaginés devoir faire tamponner nos passeports sur cette même île, ni débarquer sur une plage déserte au Nicaragua ! Il peut s'en passer des choses imprevues en seulement quelques heures...
Le bureau des douanes n'est pas très loin. Nous nous aquittons de la taxe de 12$ par personne.
Il nous faut échanger le peu de dollars que nous avons sur nous en Cordoba, la monnaie locale.
Pas de distributeur dans ce miniscule village. Nous échangeons nos dollars à la tienda du coin.
Finalement dans ce pays le dollar s'utilise aussi bien que le Cordoba.
Apres 8 km de piste nous arrivons au camping que nous avions repéré sur internet.
Nous ne négocions pas souvent, majoritairement en cas de nécessité. Encore une fois à l'entrée d'un pays nous avons très peu de monnaie sur nous. Nous discutons et arrivons à avoir le prix de la nuit et du repas réduit.
Bon petit déjeuné pour repartir sur la piste de 8km. Gallo pinto, huevos et café (le petit dej traditionnel depuis le mexique). Avec une petite variente ici, le gallo pinto: riz frit melangé aux frijoles (haricot noir). On adore ! Bon ok, on n'est pas difficile.
On repart pour ces 8 derniers kilomètres de piste avant de retrouver le bitume.
La route est plutôt facile mais monotone.
Pas de paysage où l'on fait wahouuu!
Nous sommes à la fin de la saison sèche et tout est grillé. Le paysage n'est pas vert comme dans notre imagination mais plutôt jaune!
Et le vent à fait sont grand retour. Il vient de notre gauche le plus souvent et ne nous quitte pas de la journée, ni de la nuit d'ailleur.
Apparement c'est la période venteuse par ici en plus des températures élevées, jusqu'à mi-avril nous disent les habitants.
Pas le temps d'attendre un mois, on affronte le vent et les énormes nuages de poussières. Le soir nous sommes méconnaissables, recouverts de sable qui se colle à notre crème solaire.
Jeudi 29 mars, dernière nuit au Nicaragua. Nous retrouvons Marge pour un dernier repas ensemble. Nous ne l'avions pas revus depuis Guadalajara au Mexique alors nous avons des mois d'aventures à nous raconter. Elle part vers le sud, surfer sur l'Océan Pacicique. Et nous, nous continuons direction le Costa Rica !
Demain nous franchirons la frontière.
Mais comme l'imprévu fait parti du voyage, nous aurons une petite crevaison pour David. On change la chambre à air et on repart. Une formalité pour des cyclos. On s'habitue à tout...