Notre soif de découverte est revenu et repartons avec un nouveau souffle vers les temples Maya !
Ville traditionnellement connue pour ses boulangeries/pâtisseries, nous restons fort et prenons un petit déjeuné light, 2 chocolats chauds et 1 muffin.
Direction auberge de jeunesse et visite de la ville.
Nous déambulons dans les rues, les marchés où les étalages de fruits et légumes sont impressionnants. Le marché artisanal regorge de tissus, de couvertures, châles et de vendeurs en tout genre. Un vrai régal pour nos yeux !
Pour y arriver, nous devons passer les montagnes. 5 jours avec beaucoup de dénivelé positif, mais encore plus en négatif, on va user nos freins !
Première petite étape pour la reprise. Nous montons tranquillement une route peu empreintée à travers des colines vertes. Après les moutons, chèvres, chevaux et ânes ce sont des cochons poilus que nous rencontrons sur le bord des routes. Ici pas de fauchage, les animaux font le boulot !
Nous ne faisons que 35 kilomètres et arrivons à Huixtán.
L'étape aurait dû être plus longue mais le warmshowers qui habite à 60 km de San Cristóbal nous a déconseillé de rester dans son village suite à des affrontements d'origine politique qui ont causés la mort de plusieurs personnes quelques jours avant.
Huixtán est heureusement un petit village vivant, comme tous les villages mexicains. La place du centre ville est occupé par des joueurs de baskets, mais pas n'importe qui, c'est la police qui joue !
Nous dénichons un petit coin d'herbe pour poser notre tente dans l'enceinte d'une église. Il faut noter, que les emplacements d'herbe verte bien grasse se font rares. C'est souvent que nous posons notre petite maison sur du béton, de la terre ou du carrelage.
Le temps se couvre, le froid s'installe et rapidement il se met à pleuvoir. Il y a bien des semaines que nous n'avons pas subit la pluie.
Mais qu'à cela ne tienne nous sommes au chaud et à l'abri dans notre tente la pluie n'est qu'un détail. On s'emmitoufle dans la couverture que nous nous sommes offerte la veille à San Cristóbal.
Nous préparons une délicieuse salade pour le dîner et nous nous endormons de bonne heure.
Nous décidons quand même de partir avec l'espoir que nos problèmes intestinaux ne durent que quelques heures.
Des longues côtes nous attendent et nous sommes rapidement épuisés. Nos boyaux se tortillent dans milles sens.
Au bout de seulement 11km mais plus de 2 heures, nous prenons la décision de ne pas aller plus loin. Nous sommes malade, il faut nous reposer.
Nous sommes dans un miniscule village. Et chercher un lieu où dormir demande toujours de l'énergie. Mais comme toujours dans ces moments durs nous savons être là l'un pour l'autre. C'est en équipe soudée que nous trouverons une formidable famille, qui acceptera de nous laisser planter la tente devant leur maison.
Nous les avions croisés quelques minutes avant, ils descendaient d'un petit chemin de montage avec leurs âne chargé de bois.
Les deux filles vivent avec leurs maris et enfants dans la maison des parents. C'est elles qui insisterons face aux hommes pour qu'ils acceptent de nous héberger. Leurs instinct maternelle sûrement face à nos visages épuisés.
Il n'est que 13h, nous dormirons jusqu'à 17h.
Nous devons nous motiver pour faire à dîner.
Le papa de la famille, Pedro, nous installe une table et des chaises à l'abri. Et ils nous allument un poêle pour nous réchauffer. Nous y ferrons cuire notre riz. Toutes ces petites intentions nous réchauffes surtout le cœur.
Le lendemain matin nous nous sentons mieux. Nous partons rassuré sous les encouragement de nos hôtes bienveillant.
La matinée se passe à descendre pendant des kilomètres. Le soleil est revenus.
La pause lunch se fait devant une vue dégagée sur la vallée.
Les kilomètres défilent rapidement.
Nous devons encore faire quelques arrêts aux baños (toilettes) mais nous retrouvons notre énergie.
Le soir nous sommes hébergés près d'un restaurant. Nous nous y reposons pour le dîner. Les propriétaires sont sympathiques.
Ils nous laisse les toilettes ouvertes pour la nuit, ouf !
Océanie ne se sent pas bien du tout. Une seconde insolation pour elle...
Nous avons la ferme intention de pousser jusqu'à Agua Azul.
La route faite de côtes et d'autant de descentes. Le végétation devient beaucoup plus dense et des grands arbres d'oú pendent des lianes font leurs apparitions. Les paysages sont magnifiques. Nous nous émerveillons de paysages que nous ne connaissions pas encore. On se dit que c'est une belle promenade pour un dimanche matin ensoleillé.
Au fil de la matinée le climat devient nettement plus humide et chaud. Nous sommes constamment dégoulinant de sueurs, nos tee-shirt sont bon à être essorés.
Le pause pic-nique se fait devant une petite rivière à l'eau limpide. Quelques habitations sont installés le long de la rivière, les enfants se baignent joyeusement. Les adultes nous font des saluts amicaux.
Le bain rafraîchissant sera plus que bienvenue ! Voilà un vrai moment de détente.
Bon, nous vivons au jour le jour, pour l'instant, descendons!
Les descente sont tout aussi fatigantes physiquement que les côtes. Les doigts se tétanisent sur les freins, les bras sont constamment contractés et les cuisses également.
Nous arrivons en bas exténués. Le lieu est touristique, nous le savons et nous nous attendons à être déçu. La cascade est jolie mais les stands de vendeurs en tout genre le long de la rivière gâche la beauté de la nature.
Il nous faut négocier la chambre d'hôtel car nous n'avons plus de pesos, pas de distributeurs de billets ici et notre réserve de nourriture est égale au néant.
La chambre négociée nous allons acheter quelques bananes et des œufs pour accompagner notre riz du dîner.
La nuit est calme et reparatrice mais nous apprécions quand même les toilettes près de la chambre...
Il nous faut régler l'histoire de la megacôtedelamortquitue !
Nous sommes surmotivé et sur et certain tous les deux, que nous ne voulons PAS la remonter en vélo !
Avec l'aide d'un Mexicain chauffeur de taxi, on dégote une "camioneta" qui accepte de nous monter en haut de la côte pour quelques pesos.
Ce trajet nous vaudra un souvenir mémorable tellement on à ris !
Il n'y avait pas de porte à l'arrière nous étions cramponnés aux barreaux du véhicule et surtout à nos vélos pour ne pas qu'ils se casse la gueule sur la route ! Et le conducteur avait pas que cela à faire alors il roulait comme un fou dans les virages en tête d'épingle, la folie !
Nous arrivons en haut sain et sauf. Nous voilà partie pour les derniers 50 km qui nous séparent de Palenque.
Toujours sous une chaleur humide à peine supportable.
Le ville n'a pas vraiment d'intérêt. Nous nous y arrêtons seulement pour nous ravitailler en pesos et nourriture, enfin un paquet de riz quoi...
Nous filons ensuite vers l'entrée du site archéologique. Plusieurs hôtels se trouve sur la route. Ici la chaleur et l'humidité monte encore d'un cran. On trouve une chambre avec salle de bain. Les toilettes près de la chambre dans ces temps "durs" c'est pas du luxe...
Le soir nous aurons droit à une belle pluie tropicale.
Et surtout nous nous endormons bercé par le cris des singes hurleurs qui habitent la jungle.
Grâce à notre moyen de locomotion, l'arrivée dans ces milieux si différents de ce que nous connaissons se fait progressivement mais le dépaysement reste heureusement total et nous avons encore du mal à réaliser où nous sommes!
Et oh plaisir ! Nous avons un peu de géocaching à faire. On se sent comme Indiana Jones à la recherche du trésor caché!
Nous entrons sur le site par l'entrée piétonne. Un chemin de 700 m dans la jungle. Ça été notre partie préférée. Nous étions seul sur le parcours où nous avons pu voir une magnifique cascade et traverser la rivière sur un pont de singe. Les ruines ne sont pas des temples mais des anciennes habitations Maya. Les arbres sont immenses et leurs racines sont aussi impressionnantes. On se sent un peu comme dans la forêt de séquoia géant mais l'humidité et la chaleur étouffante en plus.
Nous passons ensuite toute la matinée et l'après-midi à escalader les pyramides. Montons un nombres incalculable de marches! Nous traversons les ruines à la recherche des traces des anciennes scultures. Une pluie tropicale s'invite mais s'éclipse rapidement (sinon ce ne serai pas une pluie tropicale !) L'après-midi le temps se couvre nous laissant un peu plus respirer.
Nous repartons par le chemin du matin et prenons le même plaisir à l'empreinter.
Ah oui et nous avons déniché la cache!
Voilà comment nous avons passé 5 jours à crapahuter dans les montagnes, en étant malade 4 jours sur 5 avec un dénivelé positif de plus 3000m, pour visiter un site archéologique durant seulement quelques heures.
"Dans le voyage ce n'est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru" cette citation trouve bien sa place pour résumer cette semaine.
Nous y retrouvons avec plaisir nos amis cyclos Yves et Fred. Nous n'empreintons pas les même routes mais nos chemins finissent toujours par se croiser. Nous espérons qu'elles se recroiserons encore souvent jusqu'en Argentine!
Nous séjournerons plusieurs jours dans la même auberge de jeunesse.
David est toujours malade. Mais après avoir vu le médecin et une journée de traitement il se sent mieux. Nous pouvons enfin nous faire plaisir dans la pâtisserie/boulangerie française découverte à notre arrivée! Mais raisonnablement tout de même !
Les gens sont silencieux et semblent être dans l'attente de quelque chose. Surement quelque chose de plus fort. Heureusement il n'arrivera pas ce jour là...
La sensation est bizarre, rapide et surprenante. Heureusement plus de peur que de mal.
Le soir même, grâce à Yves et Fred, nous rencontrons "Les Cham a vélo", Antoine et Géraldine avec leurs 3 enfants, Inès, Joseph et la petite dernière Albane!
Mais une chose est sûre, il fait chaud !