Le soleil se lève et nous offre un spectacle de lumière et de couleurs à couper le soufle, comme à chaque fois.
Sauf qu'ici nous sommes au milieu de la mer de Cortez.
En pleine nuit nous avons passé le Tropic du Cancer. Notre 1er parallèle !
Elles se trouvent bien plus proches du bateau que lors de notre excursion en kayak dans le fleuve St-Laurent au Québec !
Avec ce spectacle on se dit que notre arrivée sur le mainland commence sur les chapeaux de roues !
Nous partons directement en direction de l'auberge de jeunesse de Mazatlán. L'auberge fait un prix pour les voyageurs à vélo alors on en profite !
Et il faut que l'on planifie notre itinéraire.
Toujours à la dernière minutes comme d'habitude !
Nous voulons aller vers Guadalajara, mais uniquement 2 routes peuvent nous y emmèner directement.
La "libre", gratuite, sans accotement, avec beaucoup de circulation et de dénivelé. Mais qui traverse pleins de petits villages et de paysages diversifiés.
La "autopista" (autoroute payante), avec un accotement, moins de circulation, de denivelé et de kilomètres. Mais où il est plus difficile de trouver un endroit tranquille où planter la tente et de se ravitailler.
On a fait une journée sur la "autopista" et c'était pas cool du tout. Camions, voitures qui roulent à toute vitesse et sans compter sur la chaleur qui nous accable.
Nous prenons plaisir à admirer le paysage qui est tellement plus verdoyant que dans le désert de Baja. Nous croisons même des cours d'eau, traversons des petits villages et nous faisons saluer par les Mexicains souriants.
Les camions sont toujours présents mais roules moins vite. Même s'ils nous dépassent de très près.
Nous longeons des manguiers (malheureusement pas la saison...), apercevons des iguanes grands comme mon avant bras, des mygales rouges qui ne veulent pas être embêtées..
Ce soir là nous dormons à l'arrière d'un restaurant sur l'autoroute où le bruit des camions nous accompagnera toute la nuit.
Au réveil, après la nuit très courte, nous faisons connaissance avec un petit scorpion recroquevillé près de la sacoche d'Océanie.
Après 30 kilomètres d'efforts en montée, sous la chaleur nous arrivons enfin.
Nous prenons un hôtel pour y faire une vraie nuit de sommeil et réfléchissons sur notre futur.
Faire des kilomètres comme ça pour ne rien voir, avoir chaud et respirer les gaz d'échappements, ça ne nous plaît guère..
Pour aller à Guadalajara il y a pas mal de dénivelés et surtout en empreintant la "libre".
Une rencontre avec un amateur de cyclisme la veille nous fait cogiter aussi pas mal. Il nous a mis en garde sur la dangerosité de la "libre".
Nous choisissons la "autopista", qui est quand même plus sûr pour nous malgré le bruit incessant.
Nous parcourons une trentaine de kilomètres, nous faisons une pause au poste de péage.
Trop c'est trop ! Pourquoi on fait ça ? On ne prend aucun plaisir ! Alors pourquoi on continue ainsi ? On ne sait pas, mais il faut arrêter.
Après 30 minutes de pause, on a les idées claires. C'est décidé, on arrête de se faire du mal comme ça et on fait du stop !
Là première fois depuis notre périple, ou plutôt 2eme car la 1ere fois c'était avec Delphine et Lambert mais c'est eux qui ont arrêté le camion donc ça compte pas !
Bref, 1ere fois donc, que l'on fait du stop. En plein soleil, nous restons 5 bonnes minutes et Miguel s'arrête. Il travail pour Angeles Verde (et porte bien son nom). Il sillone les routes avec son pickup pour aider les automobilistes en panne. Il nous fait avancer de 50 kilomètres.
Petite pause repas avec lui pour manger des Elotes : maïs cuit sur son épis et servis chaud avec du citron et du sel, un vrai délice !
Le décors est magnifique, on voit des anciennes coulées de lave qui ont formé une roche noir où rien y pousse.
Notre ami nous laisse à Ixtlán, à la frontière du Nayarit et repart aider les personnes en pannes. Merci Miguel pour cette avancée !
On continue ou on cherche un endroit pour dormir ?
On décide de continuer le stop mais jusqu'à Guadalajara ! 100 kilomètres plus loin.
Seulement 10-15 minutes à lever le pouce et Javier s'arrête. Il nous dépose à 7 kilomètres du centre ville de Guadalajara !
La route était très vallonnée. Océanie était à l'arrière du pick-up avec les vélos, les cheveux au vents! Nous aurions mis 4 jours à faire ces étapes..
Nous avions entendu parler d'une "casa de ciclista" qui pourrait nous accueillir dans cette grande ville.
Après une petite frayeur, l'adresse nous emmène au milieu de nul part et il commence à faire nuit, nous trouvons la bonne adresse. Nous sommes accueilli par Mario, le co-gérant de la maison.
Nous retrouvons Marge et Adrian. C'est réconfortant de revoir des amis de voyage. Yves et Fred passerons aussi nous faire un coucou.
Nous rencontrons James, Noé, KC et pleins d'autres !
Une communauté compréhensive qui fait du bien de retrouver après tant d'efforts, de doute et de fatigue.
Nous prenons le temps de nous reposer, de faire des lessives, d'écrire sur notre blog et sur notre journal de bord. Nous faisons mijoter des bons petits plats à partager. Nous écoutons de la musique et regardons des séries. Ça fait du bien de redevenir un peu "sédentaire" pour le temps d'une semaine.
En tout cas, Guadalajara c'est grand.
On part à la recherche de fils macramé pour Océanie. A la Paz, grâce à deux personnes formidable elle a appris des nouvelles techniques pour faire des bracelets.
On visite les marchés, les places et monuments.
Nous voulons aller voir Puebla, à l'est de México. Et toutes les routes pour s'y rendre semble être identique à celles que l'on vient de faire.. Qu'elle décision allons nous prendre...?
La suite au prochain épisode : direction Puebla !